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MichÚleMoretti est une actrice française née le 15 mars 1940 à Paris.. Biographie. Née en 1940 à Paris, au sein d'une famille militante, elle vend, petite, aprÚs la guerre, le quotidien communiste L'Humanité sur les marchés. Elle commence un parcours d'actrice au théùtre au début des années 1960 et fait partie, avec Bulle Ogier, Pierre Clémenti, Jean-Pierre Kalfon, Philippe
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Site De Rencontre Gratuit En Suisse Romande. SommaireComprendre le comportement lapin dans la vie sauvage Le comportement du lapin au quotidien Lâalimentation Le temps de repos Le jeu et les interactions sociales La toilette du lapin Le langage du lapin - comprendre les bruits que font les lapins Comprendre le langage corporel du lapin Comment communiquer avec votre lapin Utilisez votre voix pour communiquer avec votre lapin Adaptez votre comportement pour communiquer avec un lapin Questions-rĂ©ponses langage et comportement du lapin Est-ce que le lapin dort la nuit ? Comment savoir si mon lapin dort ? Pourquoi mon lapin me mord ? Est-ce que mon lapin mâaime ? Pourquoi mon lapin tape-t-il des pattes ? Je nâarrive pas Ă porter mon lapin, pourquoi ? Comment savoir si mon lapin nain est heureux ? Est-ce que mon lapin aime les cĂąlins et les caresses? Comprendre le comportement lapin dans la vie sauvage Avant dâĂȘtre votre petit animal de compagnie, le lapin est un animal sauvage. Alors, oui, suite Ă de nombreux croisements, il nâa plus les caractĂ©ristiques principales du lapin de Garenne.đ° Cependant certains traits de caractĂšres restent similaires et nous allons les dĂ©crypter ensemble. Cela vous aidera Ă mieux comprendre votre lapin nain et Ă mieux rĂ©agir Ă son langage corporel. Dans la nature, les lapins sont des proies đš ils se font manger par des prĂ©dateurs comme les chats, les renards, les oiseaux, les humains⊠Ils ont peu de moyens de dĂ©fense Ă part la fuite et quelques griffures et morsures. Câest donc le groupe qui va les protĂ©ger. Les lapins sont des animaux grĂ©gaires, qui vivent Ă plusieurs, grĂące au groupe, ils pourront plus facilement donner lâalerte en cas de danger et ont moins de chance de se faire attraper. Le langage corporel et le comportement du lapin dĂ©coulent donc de la vie en groupe, de la hiĂ©rarchieâŠCes caractĂ©ristiques principales, on les retrouve chez le lapin nain. Ils aiment la vie en groupe, se sentent plus rassurĂ©s et moins stressĂ©s. đ„°Il va aussi avoir tendance Ă cacher son Ă©tat de maladie, sâil nâest pas bien. En effet, dans la nature, câest le plus faible qui se fait attaquer par les prĂ©dateurs. Il ne faut donc pas montrer quâon est trop affaibli. Bon Ă savoir Votre lapin nâest pas en forme, il ne mange pas, ne bouge pas, grince des dents⊠Il montre quâil est mal. Câest que votre lapin souffre dĂ©jĂ beaucoup ! Les lapins ayant tendance Ă cacher leur symptĂŽme, si vous les voyez, câest que votre lapin souffre vraiment. đ€ Direction le vĂ©tĂ©rinaire ! Le comportement du lapin au quotidien Durant la journĂ©e, votre lapin fait de nombreuses choses il bouge, mange, se nettoie, dort, joue avec ses compagnons, mange ses crottes⊠Voici en quelques mots le comportement lapin au quotidien Lâalimentation Il faut savoir que les lapins nains ont un systĂšme digestif qui a besoin dâĂȘtre toujours en activitĂ©. Ils passent une grande partie de leur temps Ă chercher et sĂ©lectionner leur nourriture, notamment du foin qui reprĂ©sente 70 Ă 80 % de leur alimentation. On considĂšre que les lapins passent plus de temps Ă manger quâĂ dormir, une dizaine dâheures en moyenne. La belle vie !đ Le temps de repos Les lapins sont des animaux crĂ©pusculaires, câest-Ă -dire quâils sont actifs le matin et le soir principalement. Le reste du temps, ils sont plus calmes. Le lapin dort autour de 8 heures par jour, ce qui reprĂ©sente 30 % de son temps. đŽ Mes lapins ont leur temps de repos lâaprĂšs-midi, ils dorment, se font cĂąliner⊠Le jeu et les interactions sociales Les lapins sont des animaux dynamiques qui ont besoin dâĂ©veil et de jeux. Ils aiment ĂȘtre Ă plusieurs pour jouer et surtout faire des toilettes mutuelles. On compte autour de 4 heures par jour, 20 % de leur temps environ, Ă jouer ou faire des bĂȘtises de notre point de vue dâhumains. Mieux vaut prĂ©voir une multitude de jeux en tout genre pour Ă©viter les attaques sur vos affaires. đA ce sujet, nâhĂ©sitez pas Ă consulter mon guide des meilleurs jeux pour lapin, vous y trouverez plusieurs idĂ©es pour occuper votre lapin. La toilette du lapin La toilette approfondie, sĂ©lection des caecotrophes, fait partie de la vie des lapinous. La toilette se fait seul ou avec un compagnon dĂ©vouĂ©. Les lapins sont des animaux propres et passent du temps Ă faire la toilette de leurs poils. Avec le temps et lâĂąge, les lapinous peuvent avoir du mal Ă faire leur toilette. Certaines maladies ou des dĂ©but dâarthrose peuvent rendre les mouvements compliquĂ©s, je te recommande de le faire suivre par un ostĂ©opathe lapin pour lâaider Ă se libĂ©rer de ses mouvements. Le langage du lapin - comprendre les bruits que font les lapins On dit souvent que les lapins ne font pas de bruit, mais câest faux. Les lapins sont capables de faire diffĂ©rents bruits, ils ont leur propre langage, mĂȘme sâil est vrai quâils restent discrets. Encore une fois, dans la nature, mieux vaut passer inaperçu et ne pas se faire repĂ©rer par les prĂ©dateurs. đŠ Il arrive que certains lapins soient quasiment aphones » et nâĂ©mettent pas de bruit, dâautres sont plus loquaces et vont avoir tendance Ă faire plus de sons. Voici les bruits les plus courants dans le langage lapin Taper de la patte arriĂšre Les lapins tapent souvent des pattes arriĂšre, cela Ă©met un bruit puissant, bref et sourd, gĂ©nĂ©ralement rĂ©pĂ©tĂ© â boum â boumâ. Ce bruit signifie que votre lapin a repĂ©rĂ© un danger et quâil a peur. Il va alors taper des fesses pour alerter du danger. đ€š Cela peut ĂȘtre accompagnĂ© dâun gĂ©missement ou dâune fuite, en cas de grosse frayeur. Taper de la patte peut ĂȘtre Ă©galement un signe de mĂ©contentement, notamment si le repas nâest pas Ă lâheure ou sâil se retrouve enfermĂ© dans son enclos.đLes grognements Lorsque votre lapin grogne, vous savez souvent ce que cela signifie. Le message est clair fous le camp, câest Ă moi ». Surtout si votre lapin accompagne sa gestuelle dâune attaque đŹ ou dâune intimidation il avance rapidement, tĂȘte en avant vers ce qui lâembĂȘte. Attention, cela peut ĂȘtre suivi dâune morsure ou dâune prise de catch avec les pattes avant.đ„Honk honk Votre lapin vous tourne autour en faisant un bruit assez grave, comme un âhonk honkâ. Câest souvent signe dâexcitation, plusieurs options, câest lâheure du repas et votre lapin est content de manger. Alors ça va đ. Sâil le fait sans raison apparente, votre lapin est sĂ»rement tiraillĂ© par les hormones, mieux vaut prĂ©voir un rendez-vous pour castration ou stĂ©rilisation. âïž Grincement de dents ou claquement de dents votre lapin claque des dents, mĂąchouille en Ă©mettant un petit bruit de claquement, cela a deux significations trĂšs diffĂ©rentes en fonction du contexte â Votre lapin est en train de se faire cĂąliner, il claque des dents, cela signifie quâil est fan des caresses et quâil adore vos calinous. â€ïžâ Au contraire, votre lapin est prostrĂ©, ne mange pas, est en position âpoule / loaf â et claque des dents tout seul, câest un signe de souffrance⊠donc tout dĂ©pend du contexte.đ€·ââïžLes cris aigus et stridents câest gĂ©nĂ©ralement trĂšs rare dâentendre son lapin crier ainsi, mais cela signifie que votre lapin a trĂšs peur ou trĂšs mal. Câest un cri dâalerte et de dĂ©tresse. Il peut arriver que certains lapins crient ainsi au vĂ©tĂ©rinaire ou sâils se font surprendre par un prĂ©dateur.đ± Rassurez bien votre lapin aprĂšs un tel cri sâil nây a pas ou plus de danger. Communiquer et comprendre son lapin passe aussi par lâanalyse du comportement et du langage corporel lapin. Voici certains comportements que votre lapin nain peut ĂȘtre amenĂ© Ă faire Votre lapin frotte son menton sur des objets Il marque simplement son territoire en ajoutant son odeur sur âsesâ objets. đ„° Le menton possĂšde des glandes avec des odeurs que les autres lapins sentent, mais pas les humains. Ce langage corporel lapin est souvent accompagnĂ© des lĂ©chouilles sur lâobjet en question. Binkies Votre lapin fait des bonds incontrĂŽlables, secoue la tĂȘte, semble carrĂ©ment dĂ©sarticulĂ© et fait parfois des demi-tours Ă 180°. Les bonds peuvent ĂȘtre plus ou moins impressionnants. Câest un signe de joie, comme un surplus dâĂ©nergie soudain. đ€ȘLes zoomies Les zoomies sont des sprints, de grandes accĂ©lĂ©rations brusques et incontrĂŽlĂ©es. Votre lapin court gĂ©nĂ©ralement en zig zag et sâaccompagne de binkies. Câest un jeu, gĂ©nĂ©ralement cela ne dure pas plus de 10 minutes. Votre lapin est content, il est bien dans ses pattes, et lâexprime. Votre lapin vous fait la cour il tourne autour de vos jambes en rond ou en faisant un huit comme le chiffre. Ce comportement sâaccompagne souvent de âhonk honkâ, câest une sorte de parade, symbole dâune excitation importante. GĂ©nĂ©ralement, cela montre que votre lapin est tiraillĂ© par ses hormones et lâexprime Ă sa façon. Mieux vaut prĂ©voir une castration ou stĂ©rilisation. Le pompon qui frĂ©tille Oui les lapins peuvent bouger leur petite queue. Câest un comportement bref et rapide, le pompon va de droite Ă gauche rapidement, câest synonyme dâexcitation et de joie. Gratter le sol Votre lapin gratte le sol, un tapis, un canapĂ© ? Cela a plusieurs significations en fonction du contexte. â Votre lapin est contrariĂ© ou frustrĂ© Il est enfermĂ© dans sa cage, dans son enclos, ou une boite de transport, alors quâil veut sortir. Il risque alors de gratter le sol et de mordre les barreaux de sa cage en signe de mĂ©contentement. Ne le rĂ©primandez pas, malheureusement cela ne servira pas Ă grand-chose et augmentera sa frustration. đ„ Tentez plutĂŽt de trouver une solution pour quâil oriente son intĂ©rĂȘt sur autre chose et quâil rĂ©duise sa frustration.â Votre lapin aime un endroit une surface moelleuse, un canapĂ©, un coussin⊠Votre lapin veut le âfaireâ Ă son goĂ»t et le gratte avant de sâinstaller pour dormir, cela peut aussi aller de pair avec le ârepassageâ, bref il sâinstalle. attention aux petits pipis . Les lapins ont un besoin de gratter par instinct, pour faire leur terrier ou marquer leur territoire. Votre lapin est vexĂ© ou grincheux Il risque de partir en courant en jetant en arriĂšre ses pattes. Ce langage corporel est vraiment clair, il lance les pattes comme sâil avait de lâeau sur ses pattes arriĂšre. Cela signifie simplement que vous lâagacez. đ€Personnellement Yuzu fait ça lorsque je lui enlĂšve ses touffes de poils sur les fesses lors dâune mue⊠ça lâembĂȘte ! đ€ŁLapin sur le qui-vive Votre lapin est sur ses pattes arriĂšre et bien droit ? Encore une fois deux significations possibles en fonction du contexte. â Il peut essayer dâattirer votre attention, il est droit dans votre direction.â Il cherche Ă mieux comprendre son environnement ou Ă repĂ©rer un danger. Il se met alors sur ses pattes arriĂšre pour mieux voir ou qui twerk Oui, oui vous avez bien lu ! Votre lapin a les fesses qui bougent lorsquâil mange quelque chose, câest que câest âtrop bonâ. Ma petite Chouquette a des sortes de spasmes au niveau de lâarriĂšre-main lorsquâelle mange un petit morceau de banane. đ Bref, elle se rĂ©gale !Les flops Votre lapin se jette sur le cĂŽtĂ© et se met dans une adorable position de sieste. Ce comportement montre que votre lapin est vraiment relaxĂ©. Zen du pompon. On peut mĂȘme parfois penser quâils sont morts, mais câest juste pour vous faire peur, leur petit nez bouge qui sâaplatit Votre lapin se fait tout petit, ventre plaquĂ© au sol, oreilles basses, les yeux grands ouverts ? Ce comportement se traduit par la peur dâun prĂ©dateur ou dâun Ă©ventuel danger. Comment communiquer avec votre lapin Maintenant que vous comprenez un peu mieux votre lapin et son langage corporel lapin, demandons-nous comment rĂ©pondre et communiquer avec lui en retour. Voici quelques conseils pour vous aider Utilisez votre voix pour communiquer avec votre lapin Les lapins sont capables de comprendre certains mots, mais aussi lâintonation de votre voix. NâhĂ©sitez pas Ă insister au dĂ©but quand vous manifestez une Ă©motion forte joie, mĂ©contentement, danger, tendresse⊠Aussi, les lapins sont capables de mĂ©moriser des sons assimilĂ©s Ă des stimuli comme les chiens leur prĂ©nom, des petits tours, le rappel, clicker⊠đ€NâhĂ©sitez pas Ă apprendre Ă votre lapin des petits tours ou exercices et Ă le rĂ©compenser avec des friandises. Aussi si votre lapin fait une bĂȘtise, nâhĂ©sitez pas Ă dire âNONâ dâun ton sec et ferme. Vous pouvez aussi accentuer votre message en tapant la main au sol. Attention, on ne frappe jamais son lapin ! Lâintonation de votre voix peut directement affecter votre lapin, une voie douce et calme, plutĂŽt aiguĂ« permettra de rĂ©compenser ou calmer votre lapin. Au contraire, si vous devez le rĂ©primander mieux vaut une voix plus grave et sĂšche. đ Adaptez votre comportement pour communiquer avec un lapin Vous pouvez grĂące Ă votre corps, Ă votre gestuelle, Ă votre langage corporel faire passer des messages Ă votre lapin. Les lapins Ă©tant des proies, il est prĂ©fĂ©rable de ne pas arriver du haut, et Ă©viter de prendre votre lapin par surprise. Poser votre main devant votre lapin Vous pouvez ainsi proposer des cĂąlins, votre lapin peut dans ce cas baisser la tĂȘte sous votre main pour obtenir des cĂąlins et des caresses. â€ïžCâest comme si vous Ă©tiez un autre les lapins sont des animaux territoriaux, certains lapins le sont plus que dâautres. Si vous touchez ou vous vous introduisez dans leur territoire, ils peuvent avoir des rĂ©actions de protection charge, grognement, morsure, boxe. đĄ Ce comportement est accentuĂ© si votre lapin nâest pas castrĂ© ou stĂ©rilisĂ©. Bon Ă savoir Vous avez un nouveau lapinou et vous souhaitez lier une relation avec lui, lui montrer quâil peut avoir confiance. Malheureusement, au dĂ©but, certains petits ont un peu peur, et restent dans leur coin, voir mĂȘme sont effrayĂ©s par les humains. En plus, il est difficile de savoir comment bien communiquer avec son lapin. La meilleure solution est de vous allonger au sol, Ă proximitĂ© de lui, rĂ©guliĂšrement et tous les jours. Ne cherchez pas lâinteraction avec lui, ne le forcez pas. prenez un livre et restez 15-20 minutes au sol. Au fil des jours, votre lapin gagnera en confiance et viendra vous voir par curiositĂ©, laissez le prendre confiance, vous pouvez progressivement lui parler, lui donner une friandise⊠JusquâĂ ce quâil nâait plus peur. Questions-rĂ©ponses langage et comportement du lapin Est-ce que le lapin dort la nuit ? Les lapins sont des animaux crĂ©pusculaires, ils sont actifs le matin et le soir plus que la journĂ©e. Les lapins dorment gĂ©nĂ©ralement lâaprĂšs-midi, de 12 h Ă 17 h, câest le moment des cĂąlins et du repos. AprĂšs, la journĂ©e est ponctuĂ©e de moments actifsvoir trĂšs actifs et de moments plus calmes. Les lapins ne dorment pas vraiment la nuit, certains sont plus actifs que dâautres. Ils peuvent faire des siestes, manger, jouer⊠mais ils ne dorment pas Ă poings fermĂ©s comme les humains. Comment savoir si mon lapin dort ? Un lapin qui dort a rarement les yeux fermĂ©s. Les lapins dorment gĂ©nĂ©ralement en position poule / loaf, ils forment une boule avec leur corps Les pattes pliĂ©es sous le corps bien au chaud đ„°. Certains dorment allongĂ©s ou en âflopâ allongĂ© sur le cĂŽtĂ©. Les yeux sont mis clos ou un Ćil ouvert un autre fermĂ©. Bref, ils dorment ou font une petite sieste. Pourquoi mon lapin me mord ? Comprendre son lapin nâest pas toujours Ă©vident. Si votre lapin vous mord, cela peut ĂȘtre dĂ» Ă diffĂ©rents Ă©lĂ©ments, đ mais il faut savoir que votre lapin ne vous mord pas par mĂ©chancetĂ© ou parce quâil ne vous aime pas. A vous de trouver la raison et la solution Ă ces morsures. Votre lapin est tiraillĂ© par ses hormones Si votre lapin nâest pas castrĂ© ou stĂ©rilisĂ©, ne cherchez pas plus loin. Les lapins sont territoriaux et leurs hormones en folie les mettent souvent dans lâinconfort. Ils ont tendance Ă mordre beaucoup plus facilement. Prenez rendez-vous avec un vĂ©tĂ©rinaire NAC compĂ©tent pour opĂ©rer votre lapin ou votre lapine afin quâil retrouve sa tranquillitĂ©. Votre lapin souffre Si votre lapin vous mord quand vous le caressez, câest peut-ĂȘtre quâil a mal quelque part. LĂ aussi, une visite chez le vĂ©tĂ©rinaire permettra de faire le point sur la situation. Une situation en particulier peut avoir surpris votre lapin et il a eu peur. Certains lapins prennent la fuite, dâautres mordent. Si câest une morsure occasionnelle et que vous avez pris votre lapin par surprise, ne cherchez pas plus loin, vous lui avez fait peur. Est-ce que mon lapin mâaime ? Les lapins apprĂ©cient la compagnie des humains, bien que certains soient plus ou moins cĂąlins. Pour que votre lapin vous aime, il faut dâabord quâil ait confiance en vous đ accepte de prendre la nourriture dans votre main, accepte les caresses, nâait pas peur de votre prĂ©sence⊠Ensuite, pour savoir si votre lapin vous aime, il acceptera vos caresses, fermera ses yeux lors des cĂąlins, vous lĂ©chera en retour ou lĂ©chera vos vĂȘtements. Il viendra naturellement vers vous sans avoir peur. Pourquoi mon lapin tape-t-il des pattes ? Un lapin qui tape de la patte arriĂšre est un lapin qui est mĂ©content ou qui a peur. đ„ Un bruit Ă©trange, la prĂ©sence dâun chat, dâun chien ou dâun autre lapin peut lâaffoler. Il va prĂ©venir en tapant de la patte. Aussi si votre lapin nâest pas content, il peut vous avertir en tapant des fesses repas en retard, enfermement⊠Je nâarrive pas Ă porter mon lapin, pourquoi ? Les lapins sont des animaux âproiesâ, dans la nature, ils se font attaquer et le portage nâest pas du tout naturel pour eux, cela leur Ă©voque gĂ©nĂ©ralement lâattaque dâun rapace. Si votre lapin se dĂ©bat, mieux vaut ne pas le porter sauf en cas exceptionnel chez le vĂ©tĂ©rinaire par exemple. Mieux vaut ne pas stresser votre lapin et le cĂąliner au sol pour gagner sa confiance. La lecture de cet article sur le comportement du lapin vous aidera Ă en savoir plus. Comment savoir si mon lapin nain est heureux ? Vous aimez votre lapin nain, mais est-il heureux ? Voici quelques Ă©lĂ©ments pour savoir si votre lapin est heureux et Ă©panoui dans sa vie â RĂ©pondre Ă ses besoins primaires Pour que votre lapin soit heureux, il faut que ses besoins essentiels soient remplis une alimentation saine et variĂ©e, un ou des copains castrĂ©s ou stĂ©rilisĂ©s, un habitat et des jeux adaptĂ©s creuser, sauter, courir, une bonne santé⊠Si votre lapin a un habitat qui rĂ©pond Ă ses besoins, il y a de fortes chances quâil soit heureux. Un lapin content et Ă©panoui a un langage corporel clair â Il est vif et dynamique Ă©videmment chaque lapin a sa personnalitĂ© mais vous devez sentir votre lapin bien dans ses pattes. â Il joue et a des moments de folie Votre lapin court, fait des sauts binkies, il a des moments dâĂ©nergies folles. Câest parfait ! Il peut sâexprimer et câest important. â Il a confiance Votre lapin dort en confiance, sâallonge, fait des flops, dĂ©couvre son environnement⊠Il est en confiance et va pouvoir gambader partout. Est-ce que mon lapin aime les cĂąlins et les caresses? Un lapin qui est en confiance et nâest pas forcĂ© Ă ĂȘtre cĂąlinĂ©, apprĂ©ciera des moments de tendresse. Vous pouvez alors passer du temps Ă caresser, masser, papouiller votre lapinou. Commencez par des cĂąlins sur la tĂȘte, gĂ©nĂ©ralement bien apprĂ©ciĂ©s, continuez sur le haut du dos. Vous pouvez masser la base des oreilles, la nuque, les joues. On Ă©vite de toucher les pattes et le pompon, mĂȘme si ça nous dĂ©mange. đ
Chiot fou Messages 184 EnregistrĂ© le 12 mai 2013, 1912 Localisation Somme Court comme un lapin Bonjour Hookai a tendance a courir comme un lapin c'est a dire en lançant ses 2 pattes arrieres en meme temps. Il a 7 mois. Est ce normal? Merci bergamvio Renard futĂ© Messages 566 EnregistrĂ© le 05 mars 2008, 1027 VariĂ©tĂ©s Ă la maison Tervueren GroenendaĂ«l Localisation VendĂ©e Re Court comme un lapin Message par bergamvio » 31 juil. 2013, 1102 aprĂšs les oreilles ...! vous lui cherchez tous les dĂ©fauts du monde Ă ce pauvre chiot !! Chiot fou Messages 184 EnregistrĂ© le 12 mai 2013, 1912 Localisation Somme Re Court comme un lapin Message par » 31 juil. 2013, 1307 Je ne lui cherche pas de dĂ©fauts bien au contraire je veux quil soit en forme tout simplement. J'ai gardĂ© mon Groenendael plus de 16 ans j'ai peut ĂȘtre oubliĂ© comment se comporte un chiot.... Merci Hellie Renard futĂ© Messages 892 EnregistrĂ© le 28 aoĂ»t 2012, 1702 VariĂ©tĂ©s Ă la maison Hellie, femelle GroenendaĂ«l Localisation 74, Haute-Savoie Re Court comme un lapin Message par Hellie » 31 juil. 2013, 2109 Oui ils courent comme ça petits! C'est trop marrant! Chiot fou Messages 184 EnregistrĂ© le 12 mai 2013, 1912 Localisation Somme Re Court comme un lapin Message par » 31 juil. 2013, 2210 Ils se sentent plus stables peut etre... kolina Compagnon fidĂšle Messages 390 EnregistrĂ© le 22 oct. 2006, 1357 VariĂ©tĂ©s Ă la maison chien nu Chinois et Berger Belge Tervueren Localisation GenĂšve, Suisse romande Contact Re Court comme un lapin Message par kolina » 01 aoĂ»t 2013, 2211 Ici, j'ai le modĂšle "kangourou Jack" quand elle court de long en large le lon0g de la haie, dans le jardin ! Elle court comme une folle et arrivĂ©e Ă l'extrĂ©mitĂ© de la barriĂšre, hop, saut de kangourou. Et dĂ©part au sprint dans l'autre sens et arrivĂ©e Ă lautre extrĂ©mitĂ©, Ă nouveau saut de kangourou. Mushu, chien nu Chinois nĂ© le Haska, BBT, lignĂ©e de travail, nĂ©e le Sheitan-Black Vieux loup Messages 2912 EnregistrĂ© le 12 aoĂ»t 2011, 1156 VariĂ©tĂ©s Ă la maison groenendael et tervueren Localisation PyrĂ©nĂ©es-Orientales Re Court comme un lapin Message par Sheitan-Black » 02 aoĂ»t 2013, 2015 Wouah ! plus de 16 ans pour ton groenendael... ça veut bien dire que tu fais tout pour que ton chien soit heureux ! Bravo ! Ne t'inquiĂšte pas pour ton chiot... C'est normal... il est tout en vrac !!! Il est un peu comme nos adolescents humains... dĂ©guingandĂ©, comme un pantin dĂ©sarticulĂ© ! Il finira pas se structurer en grandissant !!! Le chien a toutes les vertus de l'homme sans les vices Chiot fou Messages 184 EnregistrĂ© le 12 mai 2013, 1912 Localisation Somme Re Court comme un lapin Message par » 17 aoĂ»t 2013, 1732 Oui ma groenendael 16 ans et 3 mois exactement. Merci pour vos reponses
Trouver un beau sms bonne nuit romantique ou dâamitiĂ© Ă envoyer Ă une personne que lâon aime. Tendres messages bonne nuit et belles phrases pour souhaiter une bonne soirĂ©e ou simplement dire Bonsoir avec un message original. Belle image bonne nuit tendre et originaleâ ModĂšles messages pour dire bonne nuit IdĂ©es sms de bonne nuit romantiqueModĂšles de Messages de bonne nuit AmitiĂ©Beau poĂšme bonne nuit Ă tousâ Trouver Ă©galement tout au long de ces modĂšles de textes de belles images bonne nuit afin de souhaiter de bien dormir avec une image bonne nuit originale, tendre et pleine dâ bonne nuit messages romantiquesSouhaiter une bonne nuit avec amour et un beau message je tâaime plein de tendresse et de romantisme. Envoyer ces belles phrases dâamour Ă une fille ou un garçon, Ă une femme ou Ă un homme, Ă sa chĂ©rie ou son chĂ©ri.đLui souhaiter une douce nuit avec tendresse Passe une douce nuit mon chĂ©riMon amour merveilleux,Ta journĂ©e a Ă©tĂ© bien chargĂ©e. Il te faut maintenant te reposer. Recharger tes batteries en passant une douce nuit pleine de beaux rĂȘvesâŠDors bien mon amour Je viens te rejoindre dans tes rĂȘves. Je tâaime mon ange !đ Sms bonne nuit chĂ©rieMa chĂ©rie si belle !A lâheure oĂč tu fermeras tes beaux yeux pour tâendormir Mon cĆur amoureux ne battra que pour ce beau voyage aux pays de tes rĂȘves Soit ressourçant et plein de le cĆur en paix En te rappelant que je tâaime dâĂ©ternitĂ© !Good night ma belle amoureuse !Mots dâamour bonne nuit bisous Je tâaimeđ Message bonne nuit humour romantiqueMon cĆurLe marchant de sable me charge de te livrer une cargaison de bisous .Sachant que mon amour pour toi amplifie toute chose dans ma vie et dans mon cĆur, je vais te livrer une double cargaison de bisous et en bonus plusieurs palettes de cĂąlins nuit Ă toi que jâaime plus que tout Gros BisousđFais de beaux rĂȘves je tâaime mon coeur Bonne soirĂ©e tendreMon petit lapin dâamourReçois ce joli message de tendresse Des mots dâamour envoyĂ©s comme une tendre message amoureux Ă destination de ton coeur qui te souhaite de passer la plus douce des bien, je tâaime Ă lâinfini.đ Dire Bonne nuit Tu me manquesMa chĂ©rie qui sâendort Ă cette heureTu es loin de mon coeur ce soir, Mais tu es si prĂ©sente dans mes pensĂ©es amoureuses. Comme chaque soir, je te souhaite la plus belle des nuits. Une nuit reposante faĂźte dâun sommeil lĂ©ger Pleine de beaux rĂȘves bien mon bĂ©bĂ© dâamour ! Avant de tâendormir souviens-toi combien je tâaime ! Tu me manques.đ Texto bonne nuit mon coeurMon hommeQuand mes paupiĂšres deviennent lourdes de sommeil, Je ferme mes yeux et tu apparaĂźs dans mes rĂȘves. Je vois ton visage, tes cheveux et ton beautĂ© de ta personne accompagne mon sommeil Et me fait passer une trĂšs bonne nuit dâ Ă toi dâĂȘtre dans ma vie Je pense Ă toi jours et nuits⊠Je tâaime mon mms bonne nuit je tâaime mon amourđ Court message bonne nuit Je tâaimeMessage dâamour de nuit A mon amour si joli âŠUn petit message dâamour Ă©crit avant de mâendormir De doux mots dâamour offerts Ă ton coeur si bon. Quand deux Ăąmes sâaiment comme nous nous aimons Rien ne peut leurs coeurs amoureux dĂ©sunir âŠRepose-toi bien, que ton sommeil ne soit que plaisir⊠MĂȘme quand tu dors, je suis avec toi !Bonne nuit Je tâaime trĂšs fort âŠđ Fais de beaux rĂȘves mon amourMon amour, voici venue lâheure oĂč tu dois laisser reposer ton petit cĆur plein dâamour pour moi. Avant de tâendormir souviens-toi que je tâaime chaque jour et nuit que Dieu de beaux rĂȘves mon chĂ©ri que jâaime plus que tout au bisous je tâaime fort !đLui dire je tâaime en fin de soirĂ©e et avant la nuit Souhaiter une douce nuit Ă sa femmePetit mot dâamour avant de mâendormir A la princesse de mes nuits A la reine de mes joursMa copine, ma compagne, ma femme Mon Ăąme-sĆur, la raison de battre de mon Ă©pouse adorĂ©e si dĂ©licieuse que ton sommeil soit merveilleux Te savoir Ă©panouie et heureuse me rend ma tendresse merveilleuse Que partager ta vie est un cadeau du nuit, dors bien, je tâaime. Gros bisou de ton homme qui pense Ă toiâŠâ IdĂ©e de sms pour souhaiter bonne nuit Ă une fille quâon dragueđ Dire fais de beaux rĂȘves Ă son mariMon Homme , Mon Mec Mon Roi Ă moi toute seuleCe soir je ne dors pas, Mon coeur et ma tĂȘte sont pleins dâamour pour toi De belles pensĂ©es affectueuses me tiennent Ă©veillĂ©e Je rĂ©alise la chance que jâai de tâavoir mon bĂ©bĂ©Ce soir toutes les Ă©toiles du ciel brillent plus fort Ce soir, mon Ăąme amoureuse sâenvole au ciel des amoureux Tu fais de moi la plus heureuse des femmes Tu es mon cadeau de lâexistence, mon trĂ©sorMerci pour tout mon chĂ©ri ! Je te souhaite de faire de beaux rĂȘves. Mon amour pour toi ne connait jamais de trĂȘveGros bisous tendres ⊠Ton Ă©pouse qui pense Ă toi âŠđDes mots affectueux pour bien dormir Tendre message Ă un homme â humourMots dâamour Ă un garçon â petit copainMon gros bĂ©bĂ© dâamour Il est temps dâaller faire un gros dodo Un gros dodo pour ĂȘtre encore plus beauPour tâendormir pense Ă moi Je suis ton doudou ⊠Pour tâendormir rappelle toi Que je tâaime plus que tout !Good Nignt My Lover Mon petit lapin coquin Un mec merveilleux et dĂ©licieux Un formidable petit copainJe tâaime mon nounours chĂ©riâŠđ Doux message Ă une femme â MarrantMots dâamour Ă une fille â petite copineMa belle petite fĂ©e chĂ©rie Il est temps dâaller au lit Faire un gros dos pour ĂȘtre encore plus belle Rejoindre MorphĂ©e, plonger dans un doux sommeilPour tâendormir pense Ă moi Je suis ton doudou ⊠Pour tâendormir rappelle toi Que je tâaime plus que tout !Good Nignt My Lover Ma petite lapine coquine Une fille merveilleuse et dĂ©licieuse Une formidable petite copineJe tâaime mon chou ! Je tâembrasse de partout ⊠Ton mec amoureux âŠDire bonne nuit Ă une personne que lâon aimeđ Sms bonne soirĂ©e romantiqueQuand la nuit tombe en ce bas-monde Mon coeur amoureux pour toi gronde En ce dĂ©but de soirĂ©e Jâai la tĂȘte pleine de dĂ©licieuses pensĂ©es Des dĂ©sirs dâĂȘtre avec toi De te serrer dans mes bras De vivre de beaux moments avec toi Aussi doux que le soie et pleins de et amoureuse nous sommes Un beau couple, un bonheur en somme ! Je tâaime plus que doux mon amour ⊠Je tâaime ce soir et pour toujours âŠBonne soirĂ©e Ă lâhomme de ma vie ! Bonne soirĂ©e Ă la femme de ma vie !â ModĂšle de sms bonne nuit mignon Ă envoyer avant de se coucherModĂšles de message bonne nuit amitiĂ©Souhaiter une bonne nuit Ă mes amies et amis avec un message original. Ces messages dâamitiĂ© sont Ă©galement parfaits afin de souhaiter une bonne soirĂ©e Ă ses amis ou passer un petit bonsoir amical.đUn peu dâhumour et dâamitiĂ© avant de sâendormirâ Sms bonne nuit amicalQuelques mots dâamitiĂ© envoyĂ©s Ă un ami formidable Message affectueux pour te souhaiter une bonne la journĂ©e en te remerciant dâĂȘtre un ami si soutenant Un vrai pote, un frĂšre Un compagnon de lumiĂšre âŠMerci dâĂȘtre la belle personne que tu es ! Merci dâĂȘtre un ami de grande qualitĂ© âŠMon ami fidĂšle Que ton sommeil soit reposant Que ton repos soit ressourçant!Je tâembrasse amicalement. une amie qui tâapprĂ©cie vraiment âŠđâ sms bonne soirĂ©e humour â bonne nuit comiqueAu petit fĂȘtard que tu es Je souhaite une belle soirĂ©e Une soirĂ©e pas trop arrosĂ©e Au sinon gare Ă la fessĂ©e de mĂ©mĂ© !Amuse-toi bien Mais nâoublie pas de te reposer⊠Souviens-toi quâil nây a pas de plaisir dans lâexcĂšs Alors soit heureux mais raisonnable passe une bonne soirĂ©e et une nuit formidable âŠMessage dâhumour dâune amie pleine dâamour. Gros bisous Ă toi !â sms bonne nuit drĂŽle â Message humourCe soir jâai rendez-vous avec mon lit. On couche ensemble lolGood night mon pote !â sms bonne nuit humour â Message marrantCe nâest pas moi qui me couche trop tard⊠Câest le petit matin qui se lĂšve trop tĂŽtâŠFais de beaux rĂȘves ma pote !â Dire bonsoir Ă ses amis avec un sms drĂŽle et marrantđUn beau message amical avant de sâendormirâ sms bonne nuit originalModĂšles de sms dâamitiĂ© pour souhaiter bonne nuit Ă ses amis et amies. Une sĂ©lection des meilleurs sms de bonne nuit pour un ami ou une amie.â Avant de tâendormir mon amie, regarde par la fenĂȘtre de ta chambre. Tu verras dans le ciel 1000 Ă©toiles qui sont autant de baisers dâamitiĂ© que je tâenvoie. Endors-toi le coeur en paix. Je tâaime dâamitiĂ© âŠâ Avant de tâendormir mon ami, regarde la lune. Elle est aussi douce et belle que lâamitiĂ© que je te porte. Dors le coeur en paix afin de reposer ta belle Ăąme.â Une journĂ©e vient de sâĂ©teindre. Une nouvelle page du livre de notre existence vient dâĂȘtre tournĂ©e. Il ne te reste plus quâĂ te reposer afin dâen Ă©crire une nouvelle demain. Je te souhaite une excellente nuit habitĂ©e par de doux rĂȘvesâŠâ Je voulais terminer cette belle journĂ©e en souhaitant une bonne nuit Ă une personne que jâaime⊠VoilĂ qui est fait je peux mâendormir le cĆur en paix. Gros bisous !đâ Dire bonne nuit tendrementUn message de nuit trĂšs spĂ©cial !En piĂšce jointe de ce message dâamitiĂ© Je tâenvoie un doux drap du bonheur Un oreiller moelleux plein de douceur Une couverture soyeuse pleine de chaleur Et toute la tendresse de mon cĆur !Je sais quâavec tout cela Tu vas bien dormir !Je tâembrasse tendrementâ Belles formules de condolĂ©ances amicales Ă envoyer Ă un ami en deuilđDes mots amicaux pour un bon sommeilâ ModĂšle message bonne nuit amitiĂ©A lâheure de mâendormir je pense Ă toi mon amie Notre amitiĂ© est si belle et vraie ⊠Tâavoir comme amie me fait un bien fou. Ton respect et ton Ă©coute sont des cadeaux de la beaucoup de reconnaissance Je te souhaite une excellente nuit. Te couvre de bisous sur les 2 joues Afin que ton sommeil soit douxJe tâaime mon amie formidable ! Bon dodo Ă toi ⊠Et Ă demain pour dâautres aventures amicalesâŠJe tâembrasse tendrementđâ Bonne nuit mes amis et amiesĂ mes amies Ă mes amiesPar ce sincĂšre message dâamitiĂ© parfumĂ© de tendresse Je souhaite une bonne nuit Ă toutes mes amis et tous mes amis. Des mots affectueux qui leur souhaitent de bien dormir De voyager aux pays des rĂȘves et des ce voyage nocturne Vous ouvre les portes de la fortune. QuâĂ votre rĂ©veil, vos cĆurs soient en Ă©veil Que la journĂ©e Ă venir vous apporte 1000 nuit Ă toutes et tous je vous aime dâamitiĂ© âŠđâ Sms bon dĂ©but de soirĂ©eAmies Amis Chers Compagnons de vie !La nuit vient de tomber Et câest le dĂ©but de la soirĂ©e Une belle occasion de se retrouver Et de se ressourcer aux puits de lâamitiĂ©A chacune et chacun Je souhaite un bon dĂ©but de soirĂ©e Une bonne soirĂ©e servie comme une entrĂ©e Pour que la nuit Ă venir soit un dĂ©licieux dessert!Bonne dĂ©tente Ă vous ! Que votre sommeil soit doux ⊠Recevez mes tendres mots dâamitiĂ©s sincĂšresJe vous embrasse toutes et tous Et vous souhaite une agrĂ©able soirĂ©e âŠBeau poĂšme pour souhaiter une bonne nuit en poĂ©sie Ă tous ses amis, Ă ses enfants ou ses parents; Un PoĂ©sie bonne nuit pleine de douceur et de tendresse.ââ PoĂšme nuit douce et Ă©toilĂ©e ââPar ce tendre poĂšme amical Je veux vous souhaiter une agrĂ©able nuit Que votre sommeil soit un rĂ©gal Que votre repos soit doux et sans soucisPar ce poĂšme de bonne nuit plein de tendresse Je vous souhaite de dormir le cĆur en paix DĂ©tendez-vous, oublier le stress La vie nâest que recommencement, tout reste Ă inventerQue votre sommeil soit profond et rĂ©parateur Quâil vous prĂ©pare Ă une nouvelle journĂ©e de bonheur Que vos rĂȘves les plus beaux deviennent rĂ©alitĂ© Gardez lâespoir⊠Lâexistence est un Ă©ternel Ă©tĂ©Que cauchemars et insomnie SâĂ©loignent de vos nuits Prenez conscience du bonheur dâĂȘtre en vie Oubliez lâinsignifiant et ce qui vous fait soucisMes amis, retrouvez votre Ăąme dâenfant pour dormir comme un bĂ©bĂ©. Mes amis, soyez sereins et confiants pour trouver le sommeil ce tendre poĂšme amical Je veux vous souhaiter une agrĂ©able nuit Que votre sommeil soit un rĂ©gal Que votre repos soit doux et sans soucisBonne nuit Ă tous ceux que jâaime Ma famille, mes parents, mes frĂšres et mes soeurs Mon amour, mes amis et toutes mes Ăąmes soeurs Soyez bercĂ©s par les vers de ce doux poĂšmeâŠJe vous aime infiniment.â Envoyer un sms bonne journĂ©e original Ă ses amis et aux personnes que lâon aime et une belle citation encouragement soutien afin de leur donner du courage.
Fou comme un lapin Par Joy Sorman On longe un imposant mur dâenceinte, une barriĂšre se lĂšve, on passe une grille, puis câest un sas vitrĂ©, on est maintenant dans un parc que dĂ©limitent des rangĂ©es de platanes, des allĂ©es bitumĂ©es, on marche encore, des silhouettes fument sur un banc, un lointain crachin sonore sâĂ©chappe dâun portable, on laisse derriĂšre soi le salon de coiffure, la blanchisserie, la cafĂ©tĂ©ria, lâaumĂŽnerie, la salle de sport, le local syndical, lâatelier dâergothĂ©rapie, et tout au bout se dresse le pavillon 4B, son jardinet, sa clĂŽture, ses doubles fenĂȘtres occultĂ©es et sa lourde porte mĂ©tallique qui ouvre sur un couloir dâhĂŽpital. Une porte et un couloir, ces deux Ă©lĂ©ments signalent immĂ©diatement lâinstitution. Je comprendrai plus tard leur importance dans le couloir, dâabord, on fait les cent pas, on racle le sol, des allers-retours pour desserrer lâĂ©tau de la maladie, on sâimmobilise aussi, on stagne, on squatte. Pendant que dâautres, dans ce mĂȘme couloir, surveillent, font des rondes. Puis la porte, quâon ferme Ă clĂ©, quâon claque, devant laquelle on patiente, contre laquelle on sâacharne, on tambourine, on cogne, avec son poing ou sa tĂȘte, quâon veut Ă tout prix ouvrir, Ă tout prix fermer. Qui Ă la fois protĂšge et enferme â certains Ă©touffent de la voir close, dâautres paniquent de la voir ouverte, sur lâhostilitĂ© du monde extĂ©rieur. Ici, ce qui frappe dâemblĂ©e quand on y entre pour la premiĂšre fois câest lâodeur, elle flotte en nappes Ă©paisses, une odeur de collectivitĂ© et de macĂ©ration, de chou bouilli et de dĂ©tergent, de sauce refroidie et dâinquiĂ©tude, Ăącre, insistante â une odeur dâenfermement. La chaleur aussi, Ă©touffante, peut-ĂȘtre parce que ceux qui vivent lĂ se tiennent quasi immobiles, alors on pousse les radiateurs Ă fond, on tĂąche de maintenir la tempĂ©rature des corps ankylosĂ©s Ă 37 degrĂ©s. Maintenant le regard panote et sâarrĂȘte sur une enfilade de portes aux lucarnes opaques, un faux plafond rĂ©sistant Ă lâincendie, des spots encastrĂ©s, une lumiĂšre sans contrastes, une plante verte qui a lâair fausse, on ne sait pas. Je reconnais une mĂ©lodie de Bob Marley, elle vient du fond du corridor, la derniĂšre porte est entrouverte, je vois bientĂŽt dĂ©passer un pied nu et potelĂ© de femme, qui nâira pas plus loin, et dont la fixitĂ© mâimpressionne â un pied menaçant, rĂ©probateur, ironique ; je nâimaginais pas quâun pied puisse ĂȘtre aussi expressif. Plus loin, un homme en survĂȘtement marine floquĂ© du logo de lâhĂŽpital tourne lentement en rond, ne rend ni bonjour ni sourire ; il dĂ©ambule, est-ce que dĂ©ambuler apaise ou ralentit la folle activitĂ© de son cerveau ? VoilĂ une premiĂšre impression. La seconde ce sont des figures enrayĂ©es, aux gestes suspendus ou hachĂ©s, des chaussons qui glissent, des voix pĂąteuses, des Ă©locutions empĂȘchĂ©es, des mots heurtĂ©s, des ventres Ă la proue ou creusĂ©s, des bouches abĂźmĂ©es, salivantes, des corps trop secs ou trop lourds, voĂ»tĂ©s, Ă©paissis par les mĂ©dicaments, des regards fuyants, torves ou plantĂ©s comme des flĂšches empoisonnĂ©es, des faciĂšs figĂ©s par la chimie, des mains mangĂ©es, et une infirmiĂšre qui arrache les mauvaises herbes du jardin, soigne les trois roses et lâunique tulipe. Il y aura dâabord lâimpossibilitĂ© de voir autre chose, puis il y aura une multitude dâimpressions, plus contrastĂ©es, plus subtiles, plus riches, encore plus sinistres et beaucoup plus joyeuses. Et surtout il y aura Franck. Franck est bien connu au pavillon 4B, il y fait des sĂ©jours rĂ©guliers depuis plus de 20 ans, de lâappartement de sa mĂšre au centre de crise, de lâhĂŽpital de jour au foyer dâaccueil mĂ©dicalisĂ©, puis retour Ă la case dĂ©part, en service fermĂ©. Il a 40 ans, on me dit quâil est schizophrĂšne chronique et la premiĂšre fois que je le rencontre il vient de passer un mois en chambre dâisolement, il en est sorti une heure plus tĂŽt. Jâaime immĂ©diatement son allure christique â cheveux aux Ă©paules, bras Ă©cartĂ©s pour saluer, pieds nus, ongles dĂ©mesurĂ©ment longs, regard franc qui enveloppe les choses et les hommes dans une mĂȘme douceur, gestes ralentis sous lâeffet des mĂ©dicaments, de lâisolement et de la contention, et peut-ĂȘtre aussi dâune infinie prĂ©caution. On ne lui a pas rendu ses chaussures de peur quâil sâenfuie, et il porte encore son pyjama anti-suicide de papier bleu. Je suis frappĂ©e par ce vĂȘtement qui nâen est pas un, qui nâhabille aucun corps, couvre Ă peine â Franck est comme nu, câest ainsi que je le vois. Jâapprendrai bientĂŽt que le pyjama est un rouage essentiel de lâhĂŽpital psychiatrique. On est internĂ© Ă la demande dâun tiers ou sur dĂ©cision du reprĂ©sentant de lâĂtat, on est rĂ©calcitrant, on proteste alors on est dĂ©shabillĂ©, dĂ©pouillĂ© de sa vie dâavant, de sa vie dehors, de son enveloppe, et mis en pyjama, couvert de la tenue de lâinstitution, livrĂ© Ă elle. Le pyjama signale une rupture, signale la maladie, signale ou plus souvent impose le consentement au soin, lâentrĂ©e dans la psychiatrie, signale que tout change Ă cet instant oĂč lâon enfile le vĂȘtement bleu ciel anonyme, le mĂȘme pour tous, signale le lit, la position allongĂ©e, le sommeil et aussi lâinsomnie, la faiblesse, lâabandon, la rĂ©gression. AprĂšs le pyjama il y aura le survĂȘtement de lâhĂŽpital, pratique, ample, qui marque une Ă©volution, un progrĂšs, un petit pas vers la rĂ©appropriation de son apparence, un pas de la nuit vers le jour, de lâapathie vers lâactivitĂ©. Puis un matin on vous dit que vous allez mieux, vous rĂ©cupĂ©rez vos vĂȘtements, vous vous habillez, la sortie est peut-ĂȘtre proche. Mais certains ne veulent pas quitter lâiconique pyjama, on leur rend leur jean, leur chemise, et ils veulent rester en pyjama, de peur quâon les chasse ou quâon les transfĂšre, ils se sentent bien trop friables, bien trop inquiets pour sortir, il nây a rien pour eux dehors, cela leur va dâĂȘtre ici, ils se sont habituĂ©s Ă la nourriture et prendraient trĂšs mal quâon veuille se dĂ©barrasser dâeux. Les paroles rassurantes et les promesses nây font rien, alors parfois ils lacĂšrent, dĂ©chirent ou souillent leurs vĂȘtements afin quâon leur rende le fameux pyjama Ă boutons pression, ou la chemise de nuit Ă fleurs mauves et jaunes, pour les femmes que le bleu douteux de lâhĂŽpital rebute. Franck, lui, a hĂąte de rĂ©cupĂ©rer son sweat Ă tĂȘte de loup, son jean blanc trouĂ© aux genoux et ses pendentifs tribaux. Franck a enfilĂ© une polaire sur le pyjama en papier crĂ©pon, une paire de claquettes de piscine, propose de sâasseoir dans la salle tĂ©lĂ©, et raconte volontiers en iso, la premiĂšre semaine on croit quâon va mourir, et puis on sâhabitue, ça va. Et comment on occupe ces longues journĂ©es enfermĂ©es ? Je me fais des dĂ©lires cosmiques, vous savez je suis schizo et parano au dernier stade. Câest quoi le dernier stade ? Est-ce quâil nây a pas toujours un stade au dessus, quâon nâimaginait mĂȘme pas ? Le stade encore au-dessus, le stade ultime, câest moi en objet cĂ©leste aspirĂ©, englouti et dissous dans un trou noir. Puis Franck raconte une vie de peine et de violence sur un ton Ă©quanime petit jâĂ©tais dyslexique et mon pĂšre me tabassait ; comme il Ă©tait mĂ©decin, il savait exactement oĂč taper pour que cela laisse le moins de traces possibles. Il me cognait pour un oui ou pour un non, parce que jâavais utilisĂ© trop de papier toilette. Ma mĂšre buvait, deux bouteilles de porto par jour, ça peut vous paraĂźtre beaucoup mais dans son village câĂ©tait la norme, la dose habituelle, tout le monde buvait ça. La derniĂšre fois que mon pĂšre mâa frappĂ© jâavais 13 ans et câĂ©tait un 14 juillet, le sang a giclĂ©, je me suis rebellĂ©, jâĂ©tais devenu grand et fort, jâai eu le dessus. Mais je nâai jamais dĂ©noncĂ© mon pĂšre, jâai toujours gardĂ© ça pour moi, je ne voulais pas quâon mâenvoie Ă la Ddass. Dâailleurs, je ne lui en veux pas, jâai juste parfois un peu de rancĆur, il vient me voir Ă lâhĂŽpital, il mâapporte des clopes ; jâaime mes parents câest comme ça, on ne peut pas mâenlever cet amour. VoilĂ , aprĂšs cette mauvaise pĂ©riode, jâai passĂ© un CAP paysagiste jardinier, jâĂ©tais trĂšs bon en taille dâifs, jâai travaillĂ© quelque temps au service espaces verts et ça mâa lassĂ©, alors je me suis dit pourquoi pas chasseur alpin, mais la semaine prĂ©cĂ©dant lâexamen je ne dormais pas, je fumais du shit en regardant la tĂ©lĂ©, jâai pĂ©tĂ© les plombs et tout ça sâest terminĂ© Ă lâHP, jâavais 19 ans, câĂ©tait mon premier sĂ©jour. Jây suis restĂ© deux ans. Quand je suis sorti jâai rencontrĂ© une fille, je ne travaillais pas, jâĂ©tais asocial de toutes façons, alors je me suis installĂ© chez elle. On Ă©tait bien, je lui cuisinais des pĂątes Ă la carbonara, des cuisses de grenouille et du rosbif, et on est mĂȘme descendus Ă Cannes en vacances. Ma copine Ă©tait nympho mais je mâen foutais. Ăa a tenu comme ça plusieurs annĂ©es et un jour, Ă nouveau, jâai fumĂ© trop de shit, mes yeux sont partis Ă lâarriĂšre de ma tĂȘte, ils se sont collĂ©s au fond de mon crĂąne et ils me regardaient, ils me surveillaient, câĂ©tait insupportable. Jâavais trop de dĂ©lires en moi, et aussi le cadavre dâun jumeau que jâavais avalĂ© dans le ventre de ma mĂšre parce que jâĂ©tais le plus fort des deux, le plus volontaire. Trop de dĂ©lires en moi et des morceaux de moi qui sâĂ©parpillaient, mon estomac qui disparaissait, mon ventre qui devenait creux, trouĂ©. Il va mieux maintenant, touche, regarde comme il est bien bombĂ©. Trop de dĂ©lires en moi et un ectoplasme qui mâespionnait, me suivait partout en silence, glissait sur les murs, le plafond, le sol. Tellement de dĂ©lires en moi quâil paraĂźt que jâai agressĂ© un patient en arrivant, parce quâil marchait avec mes jambes, il mâavait volĂ© mes jambes ce bĂątard. Franck marque une pause, rapproche sa chaise qui racle le carrelage, vĂ©rifie dâun coup dâĆil que personne ne nous Ă©pie, se penche Ă mon oreille, me le rĂ©vĂšle comme le plus prĂ©cieux des secrets, et je le reçois comme une grĂące tu sais, Ă un moment jâĂ©tais tellement pur que je mâallonge dans lâherbe et plein de marguerites se mettent Ă pousser autour de moi. Franck a les yeux luisants, jâai peur quâil se mette Ă pleurer, câest quâil a vu la beautĂ© de trĂšs prĂšs. Plus tard il me confiera un autre merveilleux secret, une dĂ©couverte jamais rĂ©vĂ©lĂ©e tant elle bouleverserait lâordre du monde, lâordre des sexes ; il mâapprend quâon a dĂ©couvert la premiĂšre sirĂšne mĂąle Ă©chouĂ©e sur une cĂŽte californienne. Sait-il seulement que les sirĂšnes sont la folie des marins ? Que leurs chants seraient aujourdâhui qualifiĂ©s dâhallucinations intrapsychiques ou acoustico-verbales ? Lors dâune prĂ©cĂ©dente hospitalisation Franck a trouvĂ© un hĂ©risson dans le parc de lâhĂŽpital, sous un banc, en boule au milieu dâun amas de canettes Ă©crasĂ©es et de mĂ©gots. Il avait lâair mal en point, Franck lâa dĂ©posĂ© dans le creux de sa main, a serrĂ© jusquâĂ saigner, a glissĂ© lâanimal dans la poche de son blouson et lâa ramenĂ© au pavillon 4B. Il le nourrira des reliquats de ses dĂ©jeuners en barquette, le cachera dans le faux plafond de sa chambre, lâutilisera pour ses cĂ©rĂ©monies vaudou. Quand Franck le contemplatif nâest pas Ă lâhĂŽpital, ni chez sa mĂšre, ni chez une fille, il est au zoo ; il y a trouvĂ© demeure, parmi les grands singes, les fĂ©lins et les serpents, il y a trouvĂ© protection et apaisement, matiĂšre Ă rĂȘverie, Ă dĂ©lires mystiques sâil a un peu fumĂ©, il y a trouvĂ© de quoi sâoublier et devenir animal, se fondre dans les bĂȘtes, surtout quand les humains sont trop effrayants avec leurs mots dâordre, leurs certificats mĂ©dicaux et leurs seringues Ă injection retard. Quand le fardeau dâĂȘtre nĂ© homme est vraiment trop lourd, quand il apparaĂźt avec certitude Ă Franck quâĂȘtre humain nâest pas un avantage mais plutĂŽt une malĂ©diction, il ne reste plus quâĂ fraterniser avec lâorang-outan de BornĂ©o, sâabĂźmer dans les reflets de son pelage roux, se dissoudre dans ses pupilles noires, sâenfuir agrippĂ© Ă son large dos, Ă©couter la musique de ses borborygmes, respirer lâhumus de sa cage, le terreau que Franck aimerait tant se reconstituer, couche aprĂšs couche, lentement dĂ©posĂ©es, sĂ©dimentĂ©es ; Franck qui se dĂ©crit comme une herbe folle arrachĂ©e Ă la va-vite, du chiendent Ă Ă©radiquer â sous ses pieds câest friable, câest instable, de la mauvaise terre, sĂšche et caillouteuse. EnfermĂ© Ă lâhĂŽpital, Franck a la nostalgie des bĂȘtes, et câest vrai que La chambre dâisolement et la cellule, la cage, on y pense. Le silence, lâarrachement, lâexclusion, on y pense. LâĂ©trangetĂ©, lâindĂ©chiffrable, on y pense. Lâennui, la mĂ©lancolie, le lointain, on y pense. Le dĂ©nuement, on y pense. La fascination, on y pense. Le miroir, on y pense. La manipulation du vivant, on y pense. Les pattes Ă©jointĂ©es pour quâils ne sâĂ©chappent pas, on y pense. Lâempathie, la protection de qui est menacĂ© on y pense aussi, on aimerait y penser davantage. Pendant deux semaines, chaque soir, Franck libĂšre le hĂ©risson de sa cachette, lui donne quelques pelures, de lâĆuf dur Ă©crasĂ© au fond de sa poche, gratte affectueusement son ventre rosĂ© puis installe lâanimal terrorisĂ© sur la table de nuit, dispose en cercle quelques pierres, turquoise, jade et quartz, et rĂ©cite la kabbale. Franck Ă©tudie aussi la numĂ©rologie et mâapprend que si on Ăąnonne 888 en boucle on rajeunit, que si on rĂ©pĂšte tao » pendant 3 heures allongĂ© sur son lit on entre immanquablement en transe. Franck est un chamane, il a dissimulĂ© en divers recoins de la chambre les objets nĂ©cessaires Ă ses cĂ©rĂ©monies. Il opĂšre la nuit, avec quelques bougies, le briquet volĂ© Ă une aide-soignante, un pendentif scarabĂ©e, une bague de templier, un petit bouddha en pierre de lune â autant de trĂ©sors qui ont miraculeusement Ă©chappĂ© Ă la fouille. La petite enceinte reliĂ©e Ă son portable diffuse de la trance Goa en sourdine. Au mur il a Ă©pinglĂ© les dizaines de dessins rĂ©alisĂ©s en ergothĂ©rapie, mandalas multicolores, dragons et fleurs vĂ©nĂ©neuses. En ergo, on incite Franck Ă dessiner, pour favoriser sa concentration, plutĂŽt quâĂ sculpter, une activitĂ© plus hachĂ©e, plus morcelĂ©e, qui convient moins Ă son tempĂ©rament versatile. Lors dâun prĂ©cĂ©dent sĂ©jour, Franck a pourtant sculptĂ© son sexe, une magnifique cĂ©ramique rose dressĂ©e, il dit que câest son sexe dâavant, avant dâentrer Ă lâhĂŽpital, avant quâon tue sa libido avec les traitements, il ajoute quâil compte bien retrouver son vĂ©ritable sexe en sortant dâici. Dâailleurs il a le projet dâĂ©pouser une sorciĂšre, une sorciĂšre sans famille, sans descendance ni ascendance, qui manie les pouvoirs du feu et de lâeau, rĂšgne sur les serpents et les araignĂ©es, une guĂ©risseuse qui soigne avec des plantes, la belladone et le perce-neige. En attendant, Franck pratique le vaudou et la magie blanche, celle qui Ćuvre pour le bien, et avec un hĂ©risson câest encore mieux. Mais au bout de deux semaines Ă vivre dans un faux plafond nourri dâĂ©corces dâorange et de trognons de pommes, la pauvre bĂȘte est morte. Franck lâa laissĂ©e pourrir et se dessĂ©cher quelques jours, puis lâa dĂ©posĂ©e devant la porte du psychologue pour lui jeter le mauvais Ćil. Je demande Ă Franck pourquoi il a passĂ© un mois en chambre dâisolement. Je me suis enfui, les infirmiers mâont coursĂ©, je me suis cachĂ© dans une poubelle, je voulais seulement prendre mes 500 euros Ă la banque et revenir, mais jâai achetĂ© du shit, je me suis envoyĂ© un whisky Ă 11 euros au comptoir, jâĂ©tais dĂ©foncĂ©, je me suis Ă©croulĂ©, je me suis fait dĂ©pouiller, les flics mâont ramenĂ©, ça nâa pas durĂ© longtemps cette petite promenade. La vĂ©ritĂ© câest que jâai fuguĂ© pour me faire tatouer, le Christ et Marie sur le bras gauche, câest pour ça que jâavais besoin des 500 euros. Pour me calmer, me punir plutĂŽt, on mâa mis dâoffice en iso. Mais parfois, quand je me fais trop peur, câest moi qui rĂ©clame lâisolement. Quand je suis en dĂ©lire, que je regarde intensĂ©ment le ciel et que je vois une multitude de points lumineux mobiles, comme des fĂ©es. Ou quand je sens que jâai le sexe tout mitĂ©. Et surtout quand je sens que je deviens loup-garou. Je vais apprendre que Franck est en SDRE, soins sans consentement sur dĂ©cision dâun reprĂ©sentant de lâĂtat, pour violences. Quâil a poignardĂ© le chien de sa mĂšre. Pourtant Franck raconte que câest lui qui est dĂ©jĂ mort 10 fois, poignardĂ© dans la rue par des passants, puis ressuscitĂ© â en rĂ©alitĂ© il ne dit pas je ressuscite, il dit je revis, et cela fait une grande diffĂ©rence, cela signifie que la vie est tapie en lui, quâelle ne tombe pas du ciel, quâelle nâest pas une grĂące ou un miracle, mais une ressource. Franck me raconte le loup-garou blotti dans ses intestins, mâassure que sâil ne prend plus ses mĂ©dicaments il redevient la bĂȘte, le fameux lycanthrope, que la conversion est immĂ©diate. Mais la malĂ©diction nâest pas tant dâĂȘtre loup-garou que dâendosser cette apparence effrayante quand ses pensĂ©es sont pures et son cĆur plein de bontĂ©. Franck, le tendre monstre, se dĂ©sole de faire peur aux passagers du mĂ©tro alors que sa transformation nâa pour objet que dâabsorber les ondes nĂ©gatives qui polluent les alentours. Mais comment ĂȘtre compris quand lâexpression de mon visage ne coĂŻncide pas avec la vĂ©ritĂ© de mes intentions ? Franck propose de me montrer sa face de loup-garou, un simulacre de mĂ©tamorphose, pour que je comprenne, que je fasse lâexpĂ©rience de la peur. En un Ă©clair il change dâexpression, ses yeux fixes exorbitĂ©s, il se met Ă trembler de tout son corps, crispe sa mĂąchoire, retrousse ses babines, sort les crocs, serre les dents Ă sâen faire pĂ©ter lâĂ©mail, souffle, crache, et cela dure, je baisse les yeux, il insiste, sa veine temporale palpite, le rouge monte au front, je nâai pas peur, peut-ĂȘtre parce que je suis Ă lâhĂŽpital et non sur le quai du mĂ©tro. Et Franck sâarrĂȘte net, rigole, satisfait de sa performance. Alors, tâas flippĂ© ? Mais si tu fais le fou Franck câest donc que tu ne lâes pas. Si tu simules la bĂȘte câest que tu es homme. Il me semble Ă cet instant que tu feins autant la folie que la raison. Que tu sais exactement oĂč tu te tiens, et tu es le seul Ă le savoir, peut-ĂȘtre ni dâun bord, ni de lâautre, ni dĂ©ment ni sage, quand moi jâai le vertige, je ne sais plus rien. Je crois que tu mâas eue Franck. Je crois aussi que je comprends mieux. Quand je demande au psychiatre pourquoi les visages des fous sont si expressifs, si contrastĂ©s, si grimaçants et inquiĂ©tants parfois, pourquoi les muscles faciaux, le muscle abaisseur de la lĂšvre infĂ©rieure et le muscle Ă©lĂ©vateur de lâangle de la bouche se contractent si puissamment, il juge ma question naĂŻve. Parfois, dans la rue, je croise ces regards noirs, accusateurs, ces pupilles fixes, ces sourires crispĂ©s ou ironiques, je perçois les spasmes, les nerfs sous la peau Ă©lectrique, je vois la pĂąleur de la colĂšre et je songe aux tempĂȘtes crĂąniennes, Ă la souffrance tapie sous lâos frontal, je pense Ă tout ce qui sourd Ă lâintĂ©rieur, quand le mĂ©decin Ă©voque tout ce qui sâabat depuis lâextĂ©rieur. Car la maladie, ou la folie â comment choisir le bon terme ? â la maladie ou la folie dĂ©truit toutes les protections, tous les filtres, tous les remparts qui tiennent le monde Ă distance, en respect, qui instaurent entre nos corps et la rĂ©alitĂ© une sorte de zone tampon, de pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© et de pudeur â quelques centimĂštres peuvent suffire, une brassĂ©e dâair, un souffle. Le fou câest celui qui se prend le rĂ©el en pleine gueule, la plus petite parcelle de matiĂšre fond sur lui comme une mĂ©tĂ©orite en feu, une goutte de pluie est dâacide, une poussiĂšre est poison, un coup dâĆil un coup de poignard. Rien ne le protĂšge, tout fait violence, les traits se dĂ©forment sous lâimpulsion dâune parole anodine ; le monde, les autres, les couleurs et les mouvements viennent sâimprimer directement au fer rouge sur le plan Ă vif de son visage. Sans dĂ©fense toujours, sans capacitĂ© de refoulement souvent, ça sort, ça jaillit, ça Ă©ructe, ça dit la vĂ©ritĂ© toute nue mĂȘme quand il sâagit dâaffabulations, ça ne trie pas, ça ne sĂ©pare pas le bon grain de lâivraie, câest Ă prendre ou Ă laisser, cette hyper-expressivitĂ©, cette augmentation de tout, ce bouleversement perpĂ©tuel. Le mĂ©decin mâexplique que les psychotiques sont comme marquĂ©s en continu par des micro-traumatismes. La moindre lumiĂšre brĂ»le leurs yeux, le moindre crĂ©pitement sonore dĂ©chire leurs tympans, câest un fracas phĂ©nomĂ©nal dans leurs tĂȘtes poreuses. Tout ce qui advient et entre dans leur champ de perception est vĂ©cu comme une commotion, une meurtrissure â une cuillĂšre qui tombe, un enfant qui hoquĂšte, peut-ĂȘtre cette mouche qui se pose contre un mur. Certains disent de Franck et de tous les autres quâils perdent le rĂ©el, quâils perdent le contact, quand câest lâinverse. Il y a plutĂŽt excĂšs de rĂ©el, ils en crĂšvent de ce rĂ©el trop proche, trop fort, trop grand, qui leur colle aux basques et au cerveau. Ă lâhĂŽpital gĂ©nĂ©ral on dit malade, patient, on dit diabĂ©tique, on dit cancer, hernie, fracture, hĂ©patite â les mots sont stabilisĂ©s. Ă lâhĂŽpital psychiatrique on dit aussi malade, patient, mais Ă©galement psychotique, bipolaire, schizophrĂšne, dĂ©pressif, et les mots ne sont pas si stabilisĂ©s, ils restent rĂ©vocables. Les mots sont parfois comme les corps, sous contrainte, et leur signification flanche au grĂ© des Ă©poques, la symptomatologie Ă©volue, les pathologies sont sociales, la psychiatrie est plus que toute autre discipline mĂ©dicale, interprĂ©tative, hypothĂ©tique. Nommer est une tĂąche ardue, ici plus quâailleurs. Et il sâagit dâĂȘtre vigilant puisque nommer câest ferrer, classifier, sĂ©dimenter. Et puis il y a ce mot fou. On le prononce, on ne le prononce pas. on est dâaccord, pas dâaccord avec ces trois lettres. Câest le mot commun, câest le mot qui vient, câest le mot tendre ou effrayant, câest le mot qui en contient mille autres, qui agrĂšge tant de sentiments â amour, pitiĂ©, crainte, soupçon. Un de ces mots encombrants, si lourd quâil tombe de la bouche, dĂ©borde les limites du cerveau, un de ces mots difficiles Ă pratiquer, comme homme, comme monde. Un mot trou noir, un mot vortex. Franck, fou, ça te dit quoi comme mot ? Est-ce ainsi quâon te dĂ©signe ? Est-ce ainsi que tu te prĂ©sentes ? On pourrait dire aussi malade mental, insensĂ©, dingue, dĂ©ment, furieux, schizo, tarĂ©, asocial. Non, fou câest mieux, jâaime bien fou, ça ne me vexe pas, câest le mot le moins violent, câest amical, câest plus lĂ©ger je trouve, moins dramatique, et surtout câest le mĂȘme mot pour tout le monde. On est tous fous ici, pas de distinction entre les schizos et les grands mĂ©lancoliques, tous embarquĂ©s dans la mĂȘme galĂšre, avec la bizarrerie et la souffrance en partage ; ça ne me plaĂźt pas que les mĂ©decins nous collent sur leur grand tableau, dans leur classeur Ă pathologies mentales. Une aide-soignante lui avait dit, Frank tu es fou comme un lapin, il avait rĂ©pondu câest vous qui ĂȘtes fous comme des bourdons, et avait pris lâaide-soignante dans ses bras, qui sâĂ©tait dĂ©gagĂ©e avec prĂ©caution. Je pense au lapin fluo de lâartiste Eduardo Kac. Son ADN avait Ă©tĂ© mĂȘlĂ© Ă la protĂ©ine fluorescente de la mĂ©duse, et lâanimal mutant brillait dans lâobscuritĂ©, dâune lumiĂšre verdĂątre inquiĂ©tante. Câest vrai que Franck Ă©claire dans le noir, dâune lueur Ă©trange ; Franck, lui aussi, est augmentĂ©, dâun dĂ©lire et de diverses manipulations chimiques. Franck sâĂ©tait emportĂ© contre le mĂ©decin qui, le premier, avait posĂ© un diagnostic, lâavait dĂ©signĂ© comme schizophrĂšne plutĂŽt que fou. Il avait eu le sentiment quâon prenait le pouvoir sur sa vie, ce pouvoir de la science raisonneuse sur une existence fuyante, la confiscation dâune expĂ©rience radicale et singuliĂšre, lâĂ©lucidation Ă marche forcĂ©e â une lampe braquĂ©e sur un visage fermĂ©, rĂ©calcitrant, et ses noirs lacs intĂ©rieurs. Franck veut rester incomprĂ©hensible, câest tout ce qui lui reste. AprĂšs 40 ans dâexercice Ă lâhĂŽpital, un mĂ©decin mâavait prĂ©venue en psychiatrie, il faut se mĂ©fier du mot donc », et de toutes les conjonctions de coordination en gĂ©nĂ©ral, des conclusions hĂątives, et mĂȘme des raisonnements courants. Se mĂ©fier de donc », de car », de mais ». Prenons par exemple cette phrase il est prostrĂ©, mutique, donc il va mal, il est triste. Peut-ĂȘtre quâil va mieux en rĂ©alitĂ©. Peut-ĂȘtre que, eu Ă©gard Ă son Ă©tat antĂ©rieur dâagitation, de fiĂšvre, de logorrhĂ©e, il y a du mieux, il y a du progrĂšs, il y a un apaisement. Il nây a pas de donc qui tienne Ă lâhĂŽpital psychiatrique. On ne peut pas compter sur les causes et les effets. Prenons par exemple cette discussion de couloir entre deux infirmiĂšres comment tu veux faire un polytechnicien avec quelquâun qui sâest fait violer par son pĂšre ? Oh tu sais, il y en a qui sont traumatisĂ©s Ă vie par trois fois rien, une insulte dans le mĂ©tro, et dâautres qui se remettent des pires drames, leur pĂšre a assassinĂ© leur mĂšre puis sâest tirĂ© une balle dans la tĂȘte, et ça va plutĂŽt pas mal. Franck dĂ©borde de phrases, quâil consigne chaque matin sur le mur des mots », un tableau blanc Ă la disposition des patients. On y lit ici bien souvent on entend parler le silence » ; et aussi les mots ont une consonance vibratoire digne du Big Bang » ; et encore le temps nâest quâune porte, la vie quâune fenĂȘtre, je reviendrai ». Franck est bavard, il parle comme on pratique des saignĂ©es, faire sortir et sâĂ©couler tout ce qui bloque, les stases toxiques, remettre en mouvement le verbe mal oxygĂ©nĂ©, qui ne circule plus. Parler le libĂšre, recrĂ©e de lâespace Ă lâintĂ©rieur de Franck. Mais parfois les mots ne sont pas les siens, les voix viennent dâailleurs, elles roulent dans sa tĂȘte ou agacent son tympan, des hallucinations auditives, des mots pleins de frayeur. Un jour Franck a eu si peur de ces voix Ă©trangĂšres quâil sâest cachĂ© dans le faux plafond de sa chambre, comme le hĂ©risson, on lâa cherchĂ© une heure, deux heures, il est restĂ© tapi dans le noir, contorsionnĂ© entre les fils Ă©lectriques et les poutrelles mĂ©talliques, puis le plafond a cĂ©dĂ©, Franck est retombĂ© lourdement sur son lit, et sur ses pattes. Le mĂ©decin lui a demandĂ© si les voix parlaient dans son cerveau ou dans son oreille, et mâapprend que les hallucinations auditives nâont pas que des effets dĂ©lĂ©tĂšres, quâelles sont aussi comme des compagnons, quâelles viennent combler des vides, des solitudes, et mĂȘme si elles rĂ©veillent dâinsupportables angoisses, elles incarnent des prĂ©sences, occupent les places vacantes, Ă©clairent des gouffres. Il ajoute que le dĂ©lire est comme un rempart de lâindividu contre son propre effondrement. Quand le sol se dĂ©robe, les voix forment un Ă©tayage, peut-ĂȘtre prĂ©caire mais qui, Ă cet instant, prĂ©vient la chute fatale. Alors, quand dâautres sont dĂ©sespĂ©rĂ©ment mutiques, plus de mots, parfois plus de bouches, Ă©dentĂ©s, lĂšvres englouties, Franck parle, et ça parle en Franck, les mots entrent et sortent, les mots lâassaillent, sâinstallent, le colonisent, il les recrache, câest une bataille sans fin, les mots tourbillonnent, au dedans et au dehors. Il parle et ça parle en lui, mais ce que Franck supporte le moins câest dâĂȘtre parlĂ©, parlĂ© par les autres. Franck entend des mots abscons qui sont censĂ©s le concerner, les mots des mĂ©decins, leur funeste sabir, et il nâaime pas ça. Il entend incurie, apragmatisme, clinophilie, catatonie, dissociation, stĂ©rĂ©otypie, subagitation. Il entend des noms de mĂ©dicaments et ça ne lui dit rien qui vaille clozapine, loxapac, solian, rispĂ©ridone. Ces noms le blessent, parfois davantage que les voix malĂ©fiques qui viennent le visiter. Franck refuse dâĂȘtre cette somme de mots qui ne lui appartiennent pas et dont le sens lui Ă©chappe. Il refuse dâĂȘtre interprĂ©tĂ©, dâĂȘtre traduit dans une autre langue, le dialecte psychiatrique, il abhorre ce lexique mĂ©dical qui code sans mĂ©nagement le moindre de ses Ă©noncĂ©s ; ça ne lui va pas quâon lui fasse dire autre chose que ce quâil dit, ça ne lui va pas que les mots aient des sens Ă double fond, ça ne lui va pas quâil y ait un en-deçà du langage, et que les mots soient des symptĂŽmes. Il sent comme de la suspicion dans lâair. Quand Franck dit au psychiatre je suis la viande et vous ĂȘtes le couteau, il nây a pour lui rien Ă interprĂ©ter, rien Ă commenter, rien Ă traduire. Il est la viande, le mĂ©decin est le couteau, câest un fait, un gros bloc de rĂ©el, lourd et dur comme de la pierre, impossible Ă dĂ©placer, plantĂ© lĂ pour lâĂ©ternitĂ©. Quâest-ce que vous voulez dire ? Si jâavais voulu dire jâaurais dit. Parfois Franck perd patience ; les mĂ©decins aussi. Et quand il raconte la vision quâil a eue la nuit prĂ©cĂ©dente, il ne supporte pas que le psychiatre qualifie cette vision de rĂȘve, lâaccuse dâavoir dormi et rĂȘvĂ© jâescaladais le mur du cimetiĂšre, câĂ©tait difficile, je mâĂ©corchais les mains, les genoux, la pierre Ă©tait froide et glissante, mais je devais absolument passer de lâautre cĂŽtĂ© pour rejoindre le mont SinaĂŻ. Jâarrive enfin en haut du mur et lĂ , Ă la place du mont SinaĂŻ, je vois un immense centre Leclerc ! Vous imaginez la dĂ©ception ! Le mĂ©decin sâinterdit de sourire, voudrait emmener la conversation ailleurs, sur la terre ferme monsieur, on avait Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de diminuer la dose de zolpidem au coucher. ArrĂȘtez avec vos mots en z », et surtout arrĂȘtez de mâappeler monsieur. Franck sâagace que les mĂ©decins sâadressent ainsi Ă lui, monsieur prenez un siĂšge, monsieur prenez vos mĂ©dicaments, monsieur prenez sur vous, il y entend une distance â malvenue alors que Franck a remis sa vie entre leurs mains â, il y entend une certaine condescendance quand il est mal lunĂ©. Les infirmiers lâappellent par son prĂ©nom, Franck prĂ©fĂšre, câest plus doux, il faut dire aussi quâils vivent ensemble, partagent leurs clopes et souvent se tiennent la main. Quand Franck veut la paix, quand il nâa plus la force de batailler, il fait semblant dâĂȘtre dâaccord avec le mĂ©decin, il adopte le point de vue de lâhĂŽpital, mais nâen pense pas moins, pense quâon lâa dĂ©clarĂ© malade et quâon a inventĂ© la psychiatrie pour lâempĂȘcher dâutiliser ses dons, pour briser ses facultĂ©s divinatoires, pour lui interdire de jeter des sorts et de dire la vĂ©ritĂ© aux hommes, pour Ă©touffer ses visions â tout ce quâil voit, entend, sait, perçoit et qui reste inaccessible Ă ce sinistre individu en blouse blanche. Dans ces moments-lĂ , il joue au bon patient, celui qui ne sâagite pas, qui ne crie pas, qui ne se fait pas remarquer, celui qui avale sans broncher, les repas, les mĂ©dicaments, les consignes, les soins, les autorisations, les recommandations et les menaces. Il ingĂšre docilement tout ce qui se prĂ©sente, mĂȘme la plaquette de chocolat noir que lui a apportĂ©e sa mĂšre alors quâil nâaime que le chocolat au lait. Il avale, et se laisse avaler par lâhĂŽpital. Il obĂ©it. Il finit par obĂ©ir, car si Franck est enfermĂ© ici câest quâil a provoquĂ© un choc, dĂ©rangĂ© la marche du monde, câest que quelquâun, Ă un moment, a Ă©tĂ© heurtĂ© par Franck, ses gestes ou ses paroles. Tous ceux qui sont ici, contre leur volontĂ©, ont brisĂ© un pacte, quelque chose sâest mal passĂ©, pour eux ou pour les autres, et on a considĂ©rĂ© quâon ne pouvait pas laisser faire, que ça ne pouvait plus durer. On compte alors sur lâordre de lâhĂŽpital pour rĂ©sorber le dĂ©sordre chez Franck. On compte sur lâinternement pour rĂ©duire la part de violence dans toute folie. Mais on sait bien que rien nâest plus dur quâun crĂąne, et que si le cerveau se mate, lâesprit, lui, sâĂ©chappe toujours. Ce matin, Franck est avachi sur une chaise, assommĂ© par les cachets, il bave, et sa tĂȘte lourde, comme guillotinĂ©e, nuque cassĂ©e, repose sur sa poitrine ; cette tĂȘte pĂšse une tonne, lestĂ©e de tout le poids des mĂ©dicaments et des ressassements, de ses pensĂ©es qui sont bien plus quâune simple activitĂ© neuronale, plutĂŽt une coulĂ©e de plomb qui entraĂźne tout son corps vers lâavant. Plus loin, une femme sâest assoupie contre un radiateur, son corps contorsionnĂ©, ventousĂ© au radiateur dur et froid. Ici on dort assis ou debout autant que couchĂ©. Ici tout se fige dans la glace des neuroleptiques, de lâenfermement et de lâennui. Le temps aussi est une banquise, Ă moins quâil ne soit de la mĂ©lasse, un truc qui colle et se distend. Ă force, ce nâest mĂȘme plus du temps, mais une masse informe quâon voit glisser en apesanteur dans les couloirs, telle une crĂ©ature de Miyazaki. Les soignants tentent bien de le recrĂ©er artificiellement ce temps, avec des horaires, des rituels, des rendez-vous â heures des repas, des clopes, de lâergothĂ©rapie, et mĂȘme une immense horloge derriĂšre une vitre incassable dans la chambre dâisolement â, mais cela ne suffit pas, le temps est mort, ne reste que cette durĂ©e poisseuse qui englue chaque mouvement. Je la sens Ă©paisse et tiĂšde dĂšs que je pousse la porte du service. Et câest bien tout ce que je peux sentir, car la douleur de Franck, je ne la comprends pas, jây accĂšde Ă peine. Je ne dispose que de quelques gestes, la possibilitĂ© de lui faire un signe, amical, de lui adresser un salut, cela peut ĂȘtre une main furtive sur lâĂ©paule, un mot. Rien de ce quâil me demande nâest possible, nâest autorisĂ© â lui ouvrir la porte, lui acheter un sandwich grec au kebab de la place du marchĂ©, lui rapporter de lâencens â, il ne nous reste que des dĂ©tails, mais qui prennent ici une importance un rire, un regard, une patience, rapprocher un siĂšge, ramasser une cigarette, prĂ©venir quâil y a une marche, un courant dâair, attention ta tĂȘte. Un geste, concret, matĂ©riel, une action, minuscule, pour que quelque chose existe enfin avec certitude dans cet espace imprĂ©cis, cotonneux, hypnotique. Franck supporte de plus en plus mal la vie dĂ©pouillĂ©e de la psychiatrie. Il me rendrait bien mon sourire contre un kebab sauce blanche harissa. Ici on ne cherche mĂȘme pas de faveurs, on nâespĂšre aucun gain, seulement de ne pas ĂȘtre davantage spoliĂ©, on parlemente pour conserver son portable, une bouteille de parfum, on voudrait une clĂ© Ă lâarmoire de sa chambre, on ne peut pas entendre que ces privations font partie du soin, on constate seulement que les objets les plus personnels sont confisquĂ©s, quâil faut ĂŽter ce collier qui pourrait Ă©trangler alors quâon saurait trĂšs bien comment se tuer sâil le fallait. Le Ă soi ça nâexiste presque plus. Les initiatives les plus banales sont anĂ©anties, tout ce quâon accomplit sans mĂȘme y songer, ces infimes licences du quotidien â mettre du beurre salĂ© sur ses biscottes, monter au maximum le son de la radio sous la douche, allumer sa cigarette avec des allumettes plutĂŽt quâun briquet et sâasseoir sur le rebord de la fenĂȘtre pour fumer. Le moindre petit plaisir est soumis Ă autorisation. Alors on intrigue pour adoucir le quotidien, on met en place des stratĂ©gies de rĂ©sistance, dâaccommodement du moins, un mensonge pour obtenir une pause clope supplĂ©mentaire, un vĂȘtement sciemment Ă©garĂ©, des caches dans les chambres des uns et des autres, des maux de ventre simulĂ©s, on nĂ©gocie, on tente de monter les soignants les uns contre les autres, pas dupes, en livrant des versions contradictoires, en surjouant ses Ă©tats dâĂąme, et on fait un peu de troc avec les autres patients, des centimes dâeuros, des appels tĂ©lĂ©phoniques et des canettes de coca. Chaque jour, se demander comment entraver lâexercice du pouvoir mĂ©dical, comment bafouer les rĂšgles, comment manifester son mĂ©contentement, comment contrarier la machine asilaire, chaque jour grignoter un morceau de libertĂ©, arracher un lambeau. Chaque jour, Franck cherche Ă contester dâune maniĂšre ou dâune autre le dĂ©roulement de la journĂ©e, cherche de nouvelles tactiques â refuser de prendre ses mĂ©dicaments ne sert Ă rien, la violence se retourne contre lui, sâenfuir est vain il est toujours rattrapĂ©, alors tout se joue dans les attitudes, les airs quâon prend, les mines quâon se compose, dans la maniĂšre, un infra-langage du corps qui envoie des signaux irritants. A lâhĂŽpital Franck nâa pas les moyens de sâopposer, de condamner, il ne peut quâexprimer un peu de distance. Il y a le sourire insolent, les yeux au ciel, le silence butĂ©, le moindre effort, la mauvaise volontĂ©, un marmonnement hostile, des ricanements ironiques, un rot sonore, des soupirs dâagacement, toute une expression attĂ©nuĂ©e pour signifier sa dĂ©sapprobation, sans hausser le ton, sans sâemporter, sans faire de vagues, car il sâagit toujours dâĂ©viter la punition ; ne pas rire trop fort Ă la face du mĂ©decin qui pourrait lâinterprĂ©ter comme un rire immotivĂ©, mĂ©canique, et donc symptomatique, quand ce rire est pour Franck de dĂ©fi, de provocation, voire de mĂ©pris. Mais parfois, dĂ©bordĂ© par la frustration et la colĂšre, il nây tient plus, et câest alors un poing frappĂ© sur la table au moment du repas. Quand Franck est au plus mal, totalement morcelĂ©, il se tape le front pour vĂ©rifier son intĂ©gritĂ© physique, enfile plusieurs couches de vĂȘtements, une cagoule, pour empĂȘcher son corps de sâĂ©parpiller, il sent des insectes courir sous sa peau, son Ćil plafonne, sa respiration siffle, il se racle la gorge, ce sont des signes annonciateurs, câest quâil va exploser. Dans la nuit on entendra Franck hululer. Les mĂȘmes phrases en boucle, une mĂ©lopĂ©e sous la lune en carton quâil a scotchĂ©e au-dessus de son lit, il hulule dâune voix aiguĂ«, de longs gĂ©missements, le loup-garou sâest mĂ©tamorphosĂ© en chouette, les yeux rouges sont devenus jaunes, les poils noirs Ă©pais et drus des plumes neigeuses, Franck divague, en proie Ă son cerveau, et ces errances, ces promenades nocturnes allĂšgent peut-ĂȘtre les angoisses. Franck divagant se dĂ©place, fait circuler lâair et son corps, les paysages dĂ©filent, il trace des pistes. Une chouette perchĂ©e sur lâarmature mĂ©tallique du lit dâhĂŽpital, prĂ©sence merveilleuse et inquiĂ©tante dans la nuit psychiatrique, un rapace qui fait entendre sa plainte dans toutes les chambres, tous les couloirs du pavillon. Les hululements cessent avec le lever du jour, la lumiĂšre matinale redonne forme humaine Ă Franck, les serres redeviennent des mains, lĂąchent le rebord froid du lit, il glisse Ă©puisĂ© sous la couverture, sâentortille dans les draps, somnole, bercĂ© par les bruits extĂ©rieurs, sirĂšnes lointaines, moteurs ralentis dans lâenceinte de lâhĂŽpital, et plus prĂšs les sons du pavillon qui sâĂ©veille, tout ce que lâon entend du fond de son lit, ces tonalitĂ©s si caractĂ©ristiques de lâinternement â des pas dans le couloir, lâincessant cliquetis des clĂ©s dans les serrures, les chariots de mĂ©nage des agents hospitaliers qui frottent, le rieur en rafales, le plaintif, le gueulard, celui qui cogne dans les portes, les radiateurs, les murs, et toute cette fureur, toute cette peine Ă©touffĂ©es, Ă bas bruit, chuchotĂ©e parce quâon est Ă lâhĂŽpital et quâĂ lâhĂŽpital on ne hausse pas la voix, on se contient, on se calme, on est lĂ pour ça. Ă lâhĂŽpital les voix sont posĂ©es, sereines, la voix de la raison doit avoir le dernier mot. Pourtant, malgrĂ© ces bruits continus, une forme de silence rĂšgne dans les couloirs, comme un ralentissement, une dĂ©cĂ©lĂ©ration gĂ©nĂ©rale de la vie, les bouches sâouvrent lentement, les mots se forment sur le palais, passent Ă peine les lĂšvres engourdies, coulent sur les mentons, roulent au sol avant quâon ait pu les intercepter. Petit Ă petit, je me laisse contaminer par cette torpeur, et on sent mĂȘme parfois dans lâair comme une douceur, ouateuse, enveloppante. Lâambiance nâa pas toujours Ă©tĂ© aussi apathique Ă lâhĂŽpital, et les patients aussi dociles. Avant la dĂ©couverte des neuroleptiques au dĂ©but des annĂ©es 50, ça hurlait du matin au soir, et puis on a inventĂ© de nouveaux mĂ©dicaments, rĂ©volutionnaires, on a fabriquĂ© du silence chimique, mis les neurones affolĂ©s sous cloche, et les fous, sĂ©datĂ©s, dĂ©connectĂ©s, domptĂ©s, se sont finalement tus. Aujourdâhui, ce silence est peut-ĂȘtre aussi insupportable et assourdissant que lâĂ©taient les cris. Avant lâinvention des neuroleptiques, Franck aurait sans doute hululĂ© chaque nuit, et plus sĂ»rement hurlĂ© Ă la lune. On lâaurait soignĂ© avec du vitriol mĂ©langĂ© au quinquina, du camphre, du musc, de la teinture de digitale, de lâopium et du haschich, de la valĂ©riane mĂ©dicinale, on lui aurait cautĂ©risĂ© le crĂąne, on lâaurait enfermĂ© dans une citadelle, on lui aurait imposĂ© des cures de sommeil et la camisole de force, appliquĂ© un fer rouge sur la nuque, frictionnĂ© la tĂȘte prĂ©alablement rasĂ©e avec du vinaigre, on lâaurait saignĂ© pour le vider de ses humeurs sombres, on lâaurait fait dĂ©gorgĂ© jusquâau malaise, on lâaurait purgĂ© Ă coups de vomitifs, Ă©lectrocutĂ©, lobotomisĂ©, plongĂ© dans le coma en lui injectant de lâinsuline. Pendant des siĂšcles on lâaurait soignĂ© avec de lâeau, lâeau qui purifie, assainit, lave des pĂ©chĂ©s, fait ruisseler les impuretĂ©s et le poison, refroidit les ardeurs, rĂ©conforte aussi. On lui aurait infligĂ© de violentes douches glacĂ©es pour le mater, lui couper le souffle, le rĂ©duire au silence, Ă©teindre le feu de son dĂ©lire et lui faire avouer sa folie. On lâaurait plongĂ© dans des bains chauds et apaisants pour soigner ses accĂšs de froide mĂ©lancolie, on y aurait ajoutĂ© des plantes pour le faire infuser des heures, pour hydrater et assouplir ses fibres nerveuses dessĂ©chĂ©es, devenues dures comme de la corne, pour ramollir sa volontĂ© furieuse, et il aurait ainsi macĂ©rĂ© jusquâĂ ne plus sentir la pulpe de ses doigts. On lui aurait placĂ© un pain de glace sur la tĂȘte et les pieds dans une bassine dâeau brĂ»lante pour crĂ©er un choc thermique et remettre ses idĂ©es en ordre. Chaque jour on lâaurait mis Ă nu pour le soigner, le consoler, lâhumilier et le punir. Aujourdâhui Franck sort, on lui a trouvĂ© une place en appartement thĂ©rapeutique. Mais la plupart des infirmiers prĂ©disent son retour prochain. Franck dit quâon le laisse partir car la folie nâest pas le nom de sa maladie mais celui de son malheur. Et malgrĂ© lâinsistance bienveillante du mĂ©decin, il menace dĂ©jĂ dâarrĂȘter son traitement une fois dehors â car quand jâarrĂȘte les mĂ©dicaments jâentends les Ăąmes. Franck nâaime pas les adieux, il ne fera pas le tour des patients et du personnel pour entendre les mĂȘmes paroles dâencouragement et les mĂȘmes mises en garde, pour recevoir les sourires dĂ©sespĂ©rĂ©s de ceux qui restent, il prĂ©fĂšre couper court. Le seul quâil ira saluer, prendre dans ses bras, Ă qui il offrira ses derniĂšres clopes, un de ses pendentifs chamaniques et un billet de 20 euros pliĂ© en 8, est un ancien boulanger, internĂ© suite a un accĂšs de furie. Il avait Ă©ventrĂ© tous les sacs de farine avec un poignard en accusant ses apprentis de vouloir lâempoisonner. AprĂšs avoir retrouvĂ© son calme, au bout de quelques jours de repos et de sĂ©dation, il avait justifiĂ© son dĂ©lire par la cuisson Ă lâĂ©touffĂ©e de ses neurones. Selon lui, Ă force de se tenir depuis des annĂ©es la tĂȘte prĂšs du four Ă pain, son cerveau avait fini par cuire Ă lâintĂ©rieur du crĂąne. Tous les patients sâĂ©taient moquĂ©s du boulanger, sauf Franck, qui sait que lâĂ©lĂ©ment feu dĂ©truit tout ce qui est corrompu. Avant de sortir, Franck a rĂ©cupĂ©rĂ© ses bijoux, ses anneaux de pirate, son bracelet dragon, sa gourmette, son collier dâambre, ses croix, sa chaĂźne en argent, ses multiples pendentifs celtiques et sa bague tĂȘte de mort. Tout ce qui tenait le mauvais Ćil Ă distance et qui lui a Ă©tĂ© soustrait Ă son arrivĂ©e. Quand je mâen offusque poliment, le psychiatre me rĂ©pond que Franck sâouvrait la peau, de la cuisse, du mollet, du bras, et glissait les croix et les mĂ©dailles dans sa chair. Peut-ĂȘtre pour quâon ne lui confisque pas. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce la seule maniĂšre de conserver ici quelque chose de personnel. Franck a remis lentement ses bijoux, une cĂ©rĂ©monie mĂ©ticuleuse, et on le sentait revivre, respirer mieux, tout son corps se redresser Ă la faveur de ce rituel. Comme un guerrier qui rĂ©cupĂšre son armure, un sorcier qui retrouve ses amulettes protectrices. DĂ©sormais Franck tinte Ă chaque pas, Ă chaque mouvement, le cliquetis des colliers et des bracelets accompagne ses dĂ©placements dans le couloir de lâhĂŽpital, celui qui mĂšne Ă la sortie ; et ce clapotis mĂ©tallique fait surgir une autre image, celle du fou du Moyen Ăge, coiffĂ© dâun capuchon cousu de grelots, cette figure familiĂšre et puissante, qui carillonne librement dans les rues et Ă la cour, sâannonce en faisant bourdonner ses clochettes, ce bouffon qui incarne la dĂ©raison du monde, dĂ©pouille lâhumanitĂ© de son arrogance, et rĂ©vĂšle Ă chacun sa pathĂ©tique vĂ©ritĂ©. Ă quoi tu penses Franck ? Ă mon cul et aux oiseaux.
A la maison les lapins jouent beaucoup avec des rouleaux en carton de papier toilette ou de sopalin, des balles en matĂ©riau naturel et des balles distributrices de granulĂ©s. Depuis les fĂȘtes, mes lapins ont Ă©galement des jouets en plastique dur qui ont beaucoup de succĂšs balles, culbuto, timbales, hochets, jouets dâĂ©veil. Ils jouent moins avec les tunnels quâils utilisent surtout pour se reposer, avec les paniers et cartons quâils grignotent principalement, mais que jâutilise parfois pour cacher de la nourriture et avec les doudous qui servent surtout de coussins pour dormir. Il y a autant de maniĂšres de jouer que de lapins Ă la maison, mais il y a des constantes jeter les jouets en lâair en les prenant dans la gueule, les renverser, les faire rouler, les gratter, les pousser du museau, les secouer, sauter par-dessus, les ranger » dans un carton, un tunnel ou mĂȘme une gamelle puis les en sortir, les cogner contre un mur ou un meuble pour faire du bruit, etc. Il y a ceux qui jouent devant moi, ceux qui jouent avec moi jâapprends en ce moment Ă DaphnĂ© Ă me renvoyer avec le museau son grand jouet qui roule⊠et ça marche trĂšs bien, ceux qui attendent que je sois sortie de la piĂšce pour jouer mais jâentends le bruit que fait leur jouet, ceux qui adorent piquer le jouet dâun autre lapin quand il joue avec, ceux qui sâĂ©nervent sur leur jouet qui ne va pas lĂ oĂč ils le souhaitent, ceux qui ne sont intĂ©ressĂ©s par les jouets que lorsquâil y a un tas de lapin qui est dĂ©jĂ occupĂ© avec, ceux qui prĂ©fĂšrent jouer seuls, ceux qui ne cessent de faire des binkies quand ils sont avec leurs jouets, ceux qui semblent davantage ĂȘtre en mode explorateur Ă leur contact et ceux qui utilisent leurs jouets pour passer leurs nerfs⊠et enfin ceux qui nâutilisent quasiment jamais leurs jouets, prĂ©fĂ©rant les grignoter ou les ignorant simplement. Nous restons donc dans la thĂ©matique du jeu, mais la question est diffĂ©rente de celle que je vous avais prĂ©cĂ©demment proposĂ©e comment jouez-vous avec votre lapin? Et chez vous? Quels sont les jouets que prĂ©fĂšre utiliser votre lapin? Comment joue-t-il avec? Joue-t-il souvent avec? Joue-t-il avec ses jouets avec les autres lapins ou avec les autres animaux que vous avez chez vous ou simplement en solo? Utilisez-vous ses jouets quand vous vous amusez avec lui? Votre lapin joue-t-il avec les jouets des autres animaux qui sont chez vous? A vous la parole! Et un grand merci dâavance pour votre contribution đ
mon lapin court partout comme un fou